La lumière n’a pas encore diffusé tous ses secrets
Le projet Di’light semble prouver que la lumière diffuse est pertinente pour des espèces comme la tomate, moins sur plantes horticoles compactes.
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Un projet mené en partie par l’institut technique horticole Astredhor sous le nom de Di’light a étudié les effets de la lumière naturelle diffuse, notamment pour améliorer la culture sous abri de plantes horticoles et maraîchères. Des premiers résultats ont été présentés lors d’un webinaire le 26 novembre dernier*.
La lumière diffuse a plusieurs avantages. Parmi eux, elle génère une meilleure répartition de la luminosité dans la serre et dans les cultures et augmente la photosynthèse, tout en réduisant la photo-inhibition et les brûlures. Il est possible de cultiver des plantes d’ombre avec davantage de lumière sans dommages.
Mais ces atouts se traduisent-ils par une meilleure tenue des plantes et/ou un meilleur rendement ? Quel choix technique opérer pour maximiser les résultats ? Le projet Di’light a tenté d’apporter des réponses à ces questions.
De fortes disparités selon les cultures
Les expérimentations menées par le Sérail** en maraîchage démontrent un effet des films diffusants sur des cultures hautes palissées. Des gains de rendement ont été enregistrés pour les tomates. En revanche, il y avait une perte de précocité et de rendement pour les cultures basses hivernales comme les laitues.
En horticulture, des tests ont été effectués pour les cultures de printemps ainsi que les chrysanthèmes de Toussaint. L’action de la lumière diffuse dépend des taxons, et même parfois des variétés. Une hypothèse avancée par la station technique : la couverture diffusante sera plus performante dans les régions ensoleillées et pour les productions à la durée de vie plus longue. « En horticulture, les cultures s’étalent plutôt sur trois ou quatre mois. Ce n’est peut-être pas suffisant pour faire ressortir des effets intéressants de la lumière diffuse », avance Oscar Stapel, directeur de la station Astredhor Stepp, à Langueux (22).
Léna Hespel
*Replay à retrouver sur la chaîne YouTube d’Astredhor.
**Station d’expérimentation Rhône-Alpes information légumes.
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